“On dépense l’argent qu’on n’a pas gagné sur les choses dont nous n’avons pas besoin pour impressionner les personnes qu’on n’aime pas…”
Cette phrase seule décrit à suffisance un des grands fléaux de notre génération. Cette tendance est globale mais dans ce billet je voudrais me focaliser sur le cas du Cameroun.
Le constat
A l’hôpital , le médecin demande à être financièrement motivé pour faire son travail. L’électricien qui gagne un marché demande sa “Motivation” pour bien faire son travail. Le policier demande sa “Motivation” pour aller protéger le le citoyen. Le fonctionnaire qui gagne 100 000 F CFA de salaire ne met que des marques de vêtements de plus de plus de 200 000 F CFA. Vous pouvez compléter…
Les paradoxes
On a plus de diplômés mais moins de valeurs, plus de budget d’état mais moins de nouvelles routes. Plus d’ingénieurs mais moins de solutions. Plus de connaissance mais moins de création. Plus de connectivité mais moins de partage de connaissance. Plus de mais moins d’harmonie dans nos familles. Plus de travailleurs mais moins de solidarité. Plus de pauvres mais moins de générosité. Et on peut continuer…
Le questionnement
“On ne peut pas résoudre un problème actuel avec le même état d’esprit qu’on avait quand on créait le problème.”
Cette phrase d’Albert Einstein nous rappel qu’il est important de changer de paradigme si on veut apporter des solutions à certains problèmes de la société.
Quand je regarde la société camerounaise j’ai l’impression que tout le monde sait que ce qu’il fait est mauvais mais s’est fait une raison pour justifier sa position.
Après avoir été consécutivement insulté par un benskinneur pendant 4 ans à Douala, cet enseignant d’université finit par répéter les mêmes insultes à un autre conducteur.
Après avoir été contraint de “tchocko” à plusieurs reprises dans un poste de police pour avoir son document signé, cette infirmière finit par exiger aux patients de son hôpital de la “motiver” pour qu’elle sauve des vie.
Après avoir vu son père agriculteur extorqué par la police pendant le transport de ses produits pour la ville, ce jeune se lance dans la police pour défendre sa famille dans le futur (Perpétuer le mal).
La question est de savoir si ces solutions sont viables sur le long terme ? est ce que nous voulons d’une société oú il faut s’assurer d’avoir un Colonel d’armé dans sa famille, un docteur, un avocat, un magistrat etc… . Est ce vraiment l’environnement que nous voulons laisser en héritage à nos enfants ?
Une approche de solution ?
Et si on se mettait à rêver de choses pas nécessairement imaginables dans le contexte actuel ? des idées qui peuvent sembler complètement folles ?
J’imagine une explosion d’actions de solidarité sur les projets qui portent sur la résolution des problèmes de la société ou sur le soutien aux groupes défavorisés de notre société.
J’imagine chaque jeune de 15 à 45 ans donner 4 heures de son temps par semaine pour une action bénévole.
J’imagine ce temps investi dans les projets qui aideraient à améliorer les conditions de vie de nos populations.
J’imagine la création de groupes de volontaires dans nos différents quartiers qui travaillent sur des solutions pour changer leur environnement de vie sans limiter leur imagination par la pauvreté ambiante.